Pâques, Ascension, Pentecôte…
Située entre Pâques et la Pentecôte, c’est-à-dire entre la résurrection du Christ et la venue de l’Esprit Saint sur le groupe des apôtres, l’Ascension ne peut être comprise qu’en lien avec ces deux évènements. L’Ascension fait partie du déploiement inouï de Pâques : par sa mort et sa Résurrection, le Christ a sauvé l’homme qui, à sa suite, est désormais appelé à rejoindre Dieu pour vivre dans sa gloire.
Elevé dans la gloire.
Tu sièges à la droite du Père, dans le règne de sa gloire éternelle comme Verbe de Dieu depuis le commencement. Tu règnes sur le trône du très-haut sous une forme humaine transfigurée depuis que tu as achevé ton œuvre terrestre. Ainsi je crois parce que ton verbe me l’enseigne et parce que je crois, je sais joyeusement, et une espérance bienheureuse éclot. Car là ou tu es, sont aussi les tiens, le ciel est ma patrie glorieuse, je partage avec toi le trône du Père.
L’Éternel qui créa tous les êtres, le trois fois saint qui embrasse tout l’être a encore un propre règne silencieux. La chambre la plus intime de l’âme humaine est le séjour le plus cher de la trinité, son trône céleste sur cette terre. Pour libérer ce royaume céleste de la main des ennemis, le Fils de Dieu est venu comme Fils de l’homme, il donna son sang en rançon.
Dans le cœur transpercé de Jésus, royaume céleste et terre sont unis, ici se trouve pour nous la source de vie. Ce cœur est le cœur du Dieu trine et le centre de tout cœur humain, il répand en nous la vie de la divinité. Il nous attire à lui avec une force secrète, il nous garde en lui dans le sein du Père et déverse en nous l’Esprit Saint.
Edith STEIN
Édith STEIN, Philosophe allemande, se convertit au catholicisme en 1922 et entra au Carmel en 1933, prenant le nom de sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix. Juive, elle voulait rester solidaire de ses frères et mourut martyre au camp d’Auschwitz en 1942. Elle a été canonisée en 1998.