ETRE PETIT
Le puissant touche l’imagination, il fait envie, il fait peur. Il éveille la soumission et donne l’impression de n’être rien à ses cotés. Il suscite aussi rivalité et jalousie…Le puissante a sans doute plein des possibilité, mais il est souvent seul finalement.
Le petit n’a pas toujours le choix…Il est obligé de compter sur les autres, mais s’il n’a que son amitié à donner, il créé de la communion et de l’entraide. Le petit c’est lui qui donne, c’est lui qui partage, et qui accepte de servir. Le petit touche le cœur beaucoup plus que l’imagination. C’est le mystère même de Dieu quand il vient à Nazareth.
Etre petit, c’est de accepter d’être faible, c’est oser de continuels recommencements. C’est vivre la croix du Christ. C’est découvrir que ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes (1Co1,25). Etre petit, c’est accepter d’entrer dans cette faiblesse de Dieu au sens de refuser d’établir des rapports de force. Et c’est là que nait aussi la fraternité. Petit et frère, les deux termes sont inséparables.
Mgr Jean -Claude Boulanger
Accompagnateur national de la fraternité séculière Charles-de-Foucauld, est évêque de Bayeux–Lisieux.